L'histoire de l'émail

 

           Dans l’ancien monde, il n’existait pas de mot pour designer l´émail parmi les substances brillantes applicables sur du métal, autre que les pierres précieuses.

Les Egyptiens utilisaient, 5 000 ans avant JC, des pâtes de verre et des glaçures céramiques, qui étaient des matériaux assez proches de l'émail.

On retrouve dans le Vieux Monde, des vestiges émaillés sur des bijoux en or ou en bronze à partir du VIIe siècle avant JC. C'est à la fin du Xe siècle en France qu'apparait la production massive de cuivre doré émaillé (objets religieux), moins onéreuse.

Le mot « electrum » a permis de décrire plus spécifiquement l’émail jusqu’à la fin du 1er Millénaire (milieu du Moyen-Age), issus du mot gothique « Smaltum » qui signifit « fondre ». Smaltum et emallum sont les mots d’origine pour émail dans les langues européennes.

Depuis le XIIè siècle, de nouvelles écoles artistiques utilisent l'émail, en France, en Belgique, en Allemagne et en Espagne. Seule l'école de Limoges en France a survécu jusqu'à nos jours: peu d'artisans passionnés pratiquement aujourd'hui cet art qui dévoilent son résultat qu'après plusieurs cuissons.

A la fin du XVIe siècle la mode des objets de luxe change pour le style rococo, qui permet le développement important de la peinture à l'émail, une imitation de la porcelaine, dans la production de tabatière, poudriers, montre de table et bijouterie.
Au 20è siècle, la collaboration internationale d'artistes a aidé la renaissance de cet art pour la production d'objets de design émaillés très innovants.
Léonard de Vinci avait découvert les propriétés exceptionnelles de l'émail, notamment sa grande résistance dans le temps:
"L'émail est précieux comme le cristal et les pierres dures: il ne vieillit et va nous survivre " (Traité de la peinture de L. de Vinci)